Reçu le 16 mars 2014

ASAPAC

PARTICIPATION DE NOTRE  ASSOCIATION ASAPAC 
A SOUTENIR LES  ENFANTS
CENTRAFRICAINS DE LA MALNUTRITION  DANS LAQUELLE ILS SONT  ARRIVES

A notre assemblée ordinaire du 14 Décembre 2013, tous d’un commun accord nous avons émis le vœu de faire « quelque chose » pour la Centrafrique.
Dès 2014 lors de la même assemblée du 18 janvier nous avons décidé ensemble d’aider l’orphelinat à accueillir ces 8000 réfugiés venus trouver un semblant de paix au sein de cette paroisse  Charles de Lwanga.
Nous avions en 2007 mis en place une unité de fabrication de farine infantile [BAMiSA] à Moissala au Tchad. Nous nous sommes posé la question si l’achat de biscuits vitaminés demandés par le Père  Anicet pouvait être la solution. Nous sommes donc entrés en contact avec Lactalis Nutrition Santé qui nous fit la proposition de Nutra’Cake conditionnés en carton de 50 biscuits au prix de 15,40 € franco de port en France. Pour les 4 000 enfants présents cela représentait la coquette somme de 12.380  €, somme que nous n’avions et qu’il était difficile d’acquérir auprès de nos bailleurs réguliers.
Après un contact téléphonique avec le Docteur Laurent François, nous avons pu trouver une solution pour que la future farine infantile ne soit pas fabriquée au Tchad mais au Cameroun. Cela était important car les évènements qui se déroulaient en RCA  alors laissaient apparaître un sentiment de haine contre les soldats Tchadiens présents sur le sol Centrafricains. Après échange de mail avec le Cameroun et l’association Progrès plus à Mbalmayo (50 Km au sud de Yaoundé) nous avons demandés que nous soit proposé un devis pour une tonne de farine infantile Bamisa, produite depuis 2009 par cette association.
Début janvier, vers le 15, nous avons reçu un devis qui convenait à nos capacités financières d’une part et équivalente ou plus du point de vue énergétique aux biscuits Nutra’Cake. Un tableau comparant les deux formules ne laissait aucun doute possible.
Après quelques  jours d’attente nous obtenions le devis de Progrès plus s’élevant à 2.153,46 €. Les premiers ennuis commençaient car le Rib reçu de l’association pour faire le virement était incomplet. La chance nous sourit puisque à Paris la Banque de Mbalmayo avait une succursale. Nous avons donc fait le virement qui ne sera perçu que 10 jours après le versement.
Sous l’impulsion de Xavier Laurent, Agronome et frère de François, la Présidente Madame Makollo Anne Marie décidait d’acheter les céréales et les oléagineux. La fabrication était lancée.
De notre côté nous avons cherché dans nos relations des transporteurs Camerounais susceptibles de transporter cette tonne de farine de Mbalmayo à Douala tout en ayant une capacité de stockage adéquate pour stocker nos sacs de farine avant l’embarquement par terre ou par air. Au total 5 prétendus transporteurs indépendants nous firent parvenir par mail des chiffres mais rarement des factures pro format. D’autres demandaient le versement en France.
Auprès de Necotrans (que nous avions connus pour d’autres transports au Cameroun) nous avons pu obtenir des prix entre Mbalmayo et Bangui par la route. Nous étions fin janvier et déjà les colonnes de semi-remorques chargées attendaient une éventuelle protection de l’armée française de la frontière Camerounaise Centrafrique à Bangui. Les tarifs demandés alors pour notre tonne étaient de 6.000 €. Une fois cette protection arrivée le prix passa à 3.800  €
Il nous était difficile d’admettre ce tarif. Nous avons alors fait appel à la cellule crise du Ministère des Affaires Etrangères grâce au conseil d’un ami. La première information que nous avons pu obtenir était celle de l’Ambassadrice de France à Yaoundé qui annonçait  la présence d’un pont aérien entre Douala et Bangui pour le P.A.M. Quelques jours suivants cette info n’existait plus. Par contre l’appel fait à la cellule d’urgence nous a permis d’être mis en contact avec une dame du P.A.M. qui accepta de nous donner une adresse mail du représentant  du PAM à Bangui. Ce mail nous revint avec un choix à faire entre le terrestre et l’aérien. Nous avons opté de suite vers la deuxième formule. Ce fut le sésame  pour entrer dans cette organisation internationale et connaître les gens, les tarifs.
Ces contacts furent toujours très courtois malgré mes questions embarrassantes sur le transport d’un produit pas encore fini d’être fabriqué, à 350 km de l’aéroport !!!.
Lorsque petit à petit cette tonne de farine se fabriquait à Mbalmayo, j’entrais dans les méandres administratifs de cette organisation c’est-à-dire les documents à remplir bien souvent en anglais.  
J’ai pu savoir enfin que

  1. deux allées et retours par semaine d’un petit avion Dash 8 bi turbopropulseur existait les mercredis et samedis et que le compartiment cargo pouvait prendre notre tonne en 2 ou 3 fois
  2. Que les colis ne devaient pas dépasser 32 kg
  3. Qu’il me fallait faire une demande de fret en remplissant un formulaire  de réservation
  4. Qu’il fallait déposer à l’aéroport de Douala en remplissant les formalités nos colis numérotés du booking et que notre transitaire devait se rapprocher du personnel PAM pour les modalités pratiques de chargement particulièrement pour le transport des colis de la zone fret au pied de l’avion en zone passager pour embarquement
  5. Sur le stockage de nos colis à Bangui nous devions recevoir plus de précisions ,,, ???

Dès ce moment la date de fin de fabrication de la farine était le point de départ de toute réservation et de paiement du transport aérien.
Nous avons du payer 1 Dollar du kilo. Il fallut faire un virement. La encore nouveau problème : la Centrafrique était sous embargo si bien nous dûmes demander au PAM le RIB de leur Banque au Cameroun pour pouvoir leur virer l’argent. Pendant ce temps la farine était prête à voyager !!! La programmation sur le vol du Mercredi était faite. Le personnel PAM de Bangui ne nous prévint que tard le lundi si bien que Necotrans demanda le report au Samedi du transport pour pouvoir aller chercher les 35 sacs de farine de Mbalmayo L’autre problème de ce changement était le numéro apposé sur les colis qui devait être changé peut-être ? Heureusement que les personnes responsables acceptèrent de conserver le même numéro. Notre tonne  fut chargée à Douala vers 14 h et atteignit Bangui M’Poko vers 17h 30. Le Père Anicet était là avec son pick up Toyota et pu charger les sacs en les comptant avec hélas un manquant. J’avais espéré que l’Ambassade de France à Bangui après avoir été prévenu par une amie (Sœur) puisse venir assister au chargement et montrer aux journalistes présents que j’avais prévenu que les responsables étaient là. C’était méconnaître nos diplomates qui dès le vendredi après midi sont en hibernation. Ils avaient demandé de mettre les colis dans un hangar de l’aéroport et que lundi ils viendraient les retirer. Ils n’étaient pas au courant qu’aucun stockage ne peut se faire sur les vols PAM. Ces hangars du PAM en ce moment sont pleins et notre demande ayant été refusée 
En résumé il serait  compréhensible que notre association ne recommence pas un telle opération et envisage dès maintenant à ce que la RCA et particulièrement le Ministère de l’Agriculture  produise cette farine qui est à base de céréale (maïs) et d’oléagineuses  Soja, Arachide.
                                                                         Le Président ASAPAC
                                                                            J .m . Cottereau


N.B. Pendant ce mois de Février le Cameroun a eu 2 jours fériés 
P.S. Il nous faut maintenant organiser la distribution correcte de cette bouillie aux enfants en malnutrition. Sur place à la Paroisse Charles de Lwanga 2 Sœurs tiennent le dispensaire et une doctoresse qui s’intéresse à la farine Bamisa va se joindre à elles. C’est tout au moins ce qu’elle mentionne dans un mail.
Je viens d’avoir la Doctoresse Waboulou Philomene et le Père Anicet pour bien organiser la distribution a ceux qui en ont besoin. Une liste existe parait-il mais il va falloir la revoir devant le nombre important d’enfants à l’orphelinat ou cela doit passer en priorité je pense.
                                                          

Coût de l’opération 4 857,44 €
Financements : Dons +  Mairie de Massy + ASAPAC        

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Cher(e) ami(e)s bonjour,
C’est l’histoire……
Je tiens à vous faire le résumé de cette opération humanitaire qui vient de s’achever par le transport aérien (grâce au PAM) d’une tonne  de farine infantile Bamisa  conditionnée dans 1995 sachets plastiques de 500 gr puis dans 35 sacs .Je vous ferais parvenir plus de détails sur l’énergie qu’il nous a fallu pour assumer notre décision d’intervenir humanitaire ment en Centrafrique  devant le chaos que ce pays continue de supporter
Pour toutes celles ou tous ceux qui nous ont permis  de lancer cette opération je tiens à vous remercier énormément car sans vous, j’aurais vite baissé les bras tant les difficultés rencontrées ont été énormes  Voici le bilan financier :

Dons reçus                  2 600,00 €                                     Achat farine                                 2 153,46 €
Mairie + asapac           2 260,00 €                                     Transport terrestre                        1 875,00 €
                                                                                      Transport aérien UNHAS                  828,98 €
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                                 4 860,00 €                                                                                       4 857,44 €
Il nous faut maintenant organiser la distribution correcte de cette bouillie aux enfants en malnutrition .Sur place à la Paroisse Charles de Lwanga 2 Sœurs tiennent le dispensaire et une doctoresse qui s’intéresse à la farine Bamisa va se joindre à elles c’est tout au moins ce qu’elle mentionne dans un mail.
Si vous avez des questions je suis là pour y répondre
Je ferais une chronologie complète de cette action pour les annales de l’ASSOCIATION.
Merci encore à vous.
Cottereau
Président ASAPAC

association.bamisa@gmail.com

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